La privatisation des voitures-radar n’est pas sans soulever de nombreuses interrogations. C’est à la fois le fait qu’elles puissent contrôler en toute autonomie, sans intervention humaine qui pose problème ainsi que le fait qu’elles soient conduites par des personnes privées.
Attention donc si vous prenez la route dans l’Eure où se déroule le test, mais aussi à l’avenir.
Louer un pouvoir régalien ?
L’une des questions qui est en effet posée par les détracteurs de cette mesure concerne le fait qu’il s’agirait de confier une fonction régalienne à des personnes privées.
La Sécurité routière s’en défend toutefois : c’est l’administration qui détermine les itinéraires à suivre ainsi que les périodes de conduite, les conducteurs devant se contenter de respecter ces instructions.
L’utilisation des voitures autonomes
En fonctionnant de manière autonome, ces voitures ne prennent aucune initiative, le chauffeur ne fait qu’assurer une présence dans le véhicule; il peut en outre être tout seul, alors que le matériel nécessite actuellement deux agents des forces de l’ordre d’après yakarouler sur facebook.
Ce dispositif pourrait ainsi libérer à terme, selon la Sécurité routière, 400 membres des forces de l’ordre, qui pourraient alors être réaffectés à d’autres missions.
La gestion des erreurs potentielles
Une autre interrogation porte sur les possibles dysfonctionnements de ces voitures-radar : comment faire si plus aucun gendarme ou policier n’est présent ? En cas d’erreur, le chauffeur ne pourra rien faire, tout étant automatique. Ce seront dès lors les seuls agents en poste au centre de Rennes, chargés de valider les PV, qui auront la charge du tri. Mais comment pourront-ils détecter et prévenir de telles erreurs ?